FTX : Sam Bankman-Fried libéré sous caution

Arrêté aux Bahamas à la mi-décembre, le fondateur de FTX Sam Bankman-Fried vient d'être extradé vers les États-Unis. Pour rappel, son arrestation aux Bahamas avait été demandée par la Commission américaine des valeurs mobilières (SEC), pour des accusations d'escroquerie. Alors que sa demande de libération sous caution avait été refusée aux Bahamas, elle vient d'être acceptée suite à un passage devant un tribunal new-yorkais.

Les parents de Sam Bankman-Fried, ainsi que deux personnes dont les identités n'ont pas encore été dévoilées auraient contribué à rendre possible cette libération provisoire. Pour rappel, le coût de cette libération sous caution est de 250 millions de dollars. Il s'agit, selon les dires, des procureurs de la plus grande caution jamais versée avant un procès.

Les conditions de cette libération sous caution

Dans le cadre de certaines affaires, le juge choisir d'incarcérer l'accusé dans l'attente de son jugement. C'est ce qui a été demandé pour Sam Bankman-Fried. En effet, le juge des Bahamas estimait fort probable qu'il tente de s'enfuir en raison des faits d'accusation portés à son encontre. La libération sous caution est possible, en échange d'une somme relative à la gravité des faits d'accusation et aux moyens de l'accusé. Elle permet de rester libre dans l'attente de son procès.

C'est un procédé très courant aux États-Unis qui permet d'éviter la surpopulation carcérale. Vous l'aurez compris : malgré l'ampleur sans précédent du scandale dont Sam Bankman-Fried est à l'origine, il ne sera donc pas en prison en attendant son procès.

Bien que libéré sous caution, Sam Bankman-Fried ne peut pas faire tout ce qu'il veut. En effet, les juges ne veulent pas qu'il puisse se dérober à la justice. C'est pour cette raison qu'il est assigné à résidence au domicile de ses parents, à Palo Alto, en Californie. Afin de s'assurer qu'il respecte cette assignation à résidence, il porte un bracelet de surveillance électronique.

En plus de cette surveillance stricte demandée par le juge, Sam Bankman-Fried devra faire évaluer sa santé mentale. En effet, il souffrait de dépression et prendrait même certains médicaments sur ordonnance.

Rappel des chefs d'accusation

Pour rappel, Sam Bankman-Fried est visé par un total de 8 chefs d'accusation. Il est notamment accusé de fraude par voie électronique, de violation des lois électorales, de blanchiment d’argent ou encore d'escroquerie.

Avec 8 chefs d'accusation qui lui sont reprochés, la peine encourue par Sam Bankman-Fried est impressionnante. En effet, cette dernière peut s'étendre à la durée maximale de 115 années de prison.

Liberté sous caution : prochain rendez-vous mardi 3 janvier 2023

Maintenant que Sam Bankman-Fried est en liberté provisoire, il peut se concentrer sur la prochaine étape de son procès. Cette dernière se déroulera le mardi 3 janvier 2023. L'ex-PDG de FTX se rendra devant le tribunal de New-York pour se défendre des nombreuses accusations portées à son encontre.

Comme vous le savez, Sam Bankman-Fried continue de rejeter fermement les accusations de fraude qui lui sont faites. Et pourtant, il a été démontré qu'il utilisait les liquidités de ses clients sans leur consentement, notamment pour les convertir en FTT, le token de l'exchange FTX.

De premiers éléments à charge

Les premiers éléments de l'enquête ont permis de relever que l'utilisation des fonds des clients de FTX n'était pas la seule fraude qui a eu lieu. En effet, les marchés auraient été manipulés dans l'objectif de gonfler le prix du token FTT. Ce dernier token était notamment utilisé comme une garantie pour les prêts et acquisitions de FTX. Vous l'aurez compris, cette manipulation du cours du FTT serait donc loin d'être désintéressée. Pire encore, elle aurait contribué à tromper les investisseurs de la plateforme sur la fiabilité de ce token.

Plusieurs salariés proches de SBF, dont Caroline Ellison et Gary Wang ont déjà plaidé coupable pour des accusations de fraude électronique. Ils ont également plaidé coupable pour fraude sur les marchandises et fraude sur les valeurs immobilières. Le procureur américain Damian William se félicite des avancées de l'enquête. Il avoue cependant que « nous ne sommes pas au bout des révélations ».